En ce début de soirée du mois Aperirel, le temps semblait ralentir.
Le ciel ne voulait pas se couvrir de son manteau noir; signe du commencement de la débouche nocturne.
Accoudée à la table du coin, je commanda mon trentième vodka-martini depuis ce midi. J'attendais ce soir avec tellement d'impatience que pour me calmer je n'avais trouvé comme remède que l'alcool.
Seule cette petite sensation de chaleur et de tournis si agréable arrivait à apaiser mes ardeurs.
Ce matin fut empli de rencontre anecdotique, sauf une ; une jolie sacrieuse accompagné d'une eni aussi petite que belle et d'une redoutable et paradoxalement aguicheuse sramette, dont je tairais le nom pour le bien de tous.
C'est cette sacrieuse que je voulais retrouver ce soir; elle avait laissé glisser un petit mot :" Temple Vae Victis, ile de pandala" ...
Je ne savais pas si cela m'était réellement destiné mais j'y voyais un signe du destin. Son charme m'avait envahie; elle m'avait volé toute raison; mon âme fut capturé par ses yeux d'un violet si profond qu'elle ne pourrait jamais en ressortir.
Penser à elle m'enivrait. J'avais de depuis fort longtemps oublier ce sentiment; depuis trop longtemps. Mon tempérament et moi nous étions souvent tombés dans l'illusion d'un tel sentiment, abusés par quelques personnes.
Mais j'avais vu son regard; il voulait tout dire pour moi.
Je me rappelle que le soleil avait enfin cédé sa place à cette si jolie lune rieuse vers mon trente-septième verre. C'est alors que je me leva pour partir à la découverte de cette île nommée "pandala".
En zigzaguant dans les ruelles sombres d'Astrub, j'atteignis enfin le pont de cette fameuse île ! Pandala !
Après quelque heures de recherche, du moins il me semble, je compris que l'abus d'alcool pouvait, dans certains cas, être préjudiciable ...
Mais au détour d'un bambou, je la vu s'envoler avec sa robe si légère vers une maison. Autant l'après-midi m'eusse semblé bien longue autant j'aurais aimé que le temps s'arrête à ce moment ...
Le temps que mon esprit revienne un peu, je me retrouva face à cette porte. Porte qui me séparait d'elle.
Pris d'un acte surement suicidaire, je toqua ...
" Qui frappe donc à cette porte à une heure pareil ? " entendis-je à travers cette pesante porte.
"Bonsoir mes Dames; je m'appelle Poesie et pour l'instant je suis encore de ce monde. Mais votre aide m'aidera à rester moi-même. A vivre tout simplement ...
La beauté de votre sacrieuse m'a envoutée; je ne pourrais survivre sans la voir..."
Et c'est ainsi que j'attendis une réponse de leurs part...
Pourrais-je rentrer dans ce lieu de paix; retrouver cette sacrieuse dont la beauté m'a fait accomplir tout cela ?
...